Le sexothérapeute est un professionnel dont les services sont de plus en plus sollicités. En effet, chaque année en France, plus de 500,000 individus consultent un sexothérapeute.
Ce professionnel intervient sur les problèmes d’ordre sexuel pour ses patients, qui peuvent venir en consultation en couple ou individuellement.
Le sexothérapeute a pour fonction principale d’écouter ses patients afin de leur venir en aide, il pratique donc de la psychothérapie. Le sexothérapeute doit aimer aider les autres et avoir une excellente capacité d’écoute.
Comment devenir sexothérapeute ? Quelles sont les formations requises ? Quelles sont les prestations offertes par ce professionnel ? Quels sont les horaires de travail et les perspectives de rémunération ? Cet article fait la lumière sur toutes ces questions.
L’essentiel à connaître sur le métier de sexothérapeute
Le sexothérapeute est aussi appelé “praticien en sexothérapie”. C’est un thérapeute qui a pour spécialisation la sexologie. Le sexothérapeute travaille sur les troubles émotionnels ou psychologiques qui sont la cause de troubles sexuels.
Il sait se montrer à l’écoute de ses patients, pour les conseiller et les aider à identifier les dysfonctionnements qu’ils peuvent rencontrer sur le plan sexuel. Il aborde la sexualité avec des patients en souffrance, soit en couple, soit au niveau individuel.
Les problématiques abordées par le sexothérapeute incluent, entre autres, les attirances, les traumatismes, les obsessions, ou le manque de libido.
Accompagner les troubles psychiques
L’approche du sexothérapeute est tournée uniquement vers les aspects mentaux et psychiques : le sexothérapeute travaille avec ses patients pour explorer leur histoire, leurs accidents relationnels, leurs traumatismes, afin d’identifier la source de leur mal-être sexuel, comprendre leurs complexes et leur apporter une aide vers la guérison.
Le sexothérapeute doit faire preuve de beaucoup d’énergie et posséder une grande force émotionnelle. En effet, le sexothérapeute doit pouvoir affronter la souffrance et la détresse de certains de ses patients sans être submergé par ses émotions.
Il est important qu’il garde un bon recul tout en restant à l’écoute de ses patients. L’ouverture d’esprit, la diplomatie et la neutralité sont d’autres qualités essentielles pour maintenir une bonne relation avec ses patients.
Le sexothérapeute n’est pas un sexologue !
Fait important à prendre en compte : le métier de sexothérapeute n’est pas le même que celui de sexologue. Le sexologue est un professionnel de santé qui doit, pour pouvoir exercer, avoir suivi au préalable le parcours classique de formation en médecine.
Le sexologue détecte et soigne les troubles sexuels d’origine médicale. Grâce à sa formation médicale, le sexologue est habilité à prescrire des médicaments et à procéder à des interventions chirurgicales.
Le sexothérapeute, en revanche, n’a pas cette autorité, n’ayant pas les compétences médicales requises. Son rôle s’apparente plutôt à celui d’un conseiller conjugal.
Les prestations assurées par le sexothérapeute
Le sexothérapeute ne peut pas intervenir sur les troubles d’origine physique, tels que les problèmes hormonaux ou les malformations physiques. Par contre, il est apte à traiter les troubles psychologiques.
Le sexothérapeute peut ainsi échanger avec son ou ses patients dans le cadre de :
- Troubles de la libido
- Troubles d’érection
- Troubles d’éjaculation
- Troubles de la pénétration
- Problèmes d’addiction au sexe
- Douleurs pendant la pénétration
- Difficultés à atteindre l’orgasme
- L’identification de l’orientation sexuelle
- Problèmes relationnels
- Questions liées aux abus sexuels
Quelle est l’approche d’une thérapie ?
Le sexothérapeute aura pour mission de communiquer avec son ou ses patients pour déterminer les sources du problème et pour aider le ou les patients à les surmonter.
Le sexothérapeute organise plusieurs séances de travail durant lesquelles des exercices et des débriefings sont programmés. Ces séances durent environ une heure et peuvent se dérouler en couple ou individuellement, selon l’avis du sexothérapeute. C’est le sexothérapeute qui décide de la fréquence des séances, en accord avec la disponibilité du ou des patients.
Le sexothérapeute peut faire réaliser des exercices de respiration et d’introspection durant les séances. Il peut aussi préconiser des exercices quotidiens ou hebdomadaires, à faire entre les séances, seul ou à deux.
Le sexothérapeute peut également demander à son patient de prendre des notes dans un carnet spécial entre les séances prévues, afin de mesurer les progrès réalisés avec la thérapie.
Un accompagnement durable
Lors d’une consultation normale, les séances de travail se font en plusieurs temps.
Dans une première phase, le professionnel se concentre sur l’écoute du patient et la découverte de son profil, de ses attentes, et de ses difficultés. Bien que cette première phase puisse se dérouler pendant une seule séance, il se peut qu’elle s’étale sur plus d’une séance, selon les clients suivis.
Dans un deuxième temps, durant une phase intermédiaire, le professionnel met en place un programme de travail avec le patient. Finalement, des séances pleines de travail ont lieu, et ont pour but d’amorcer un changement chez le patient. Ces séances sont, en général, moins longues que les premières séances, mais plus régulières.
La rémunération et le rythme de travail du sexothérapeute
Comme le sexothérapeute opère en travailleur indépendant, sa rémunération dépend du nombre de clients qu’il reçoit en consultation. On compte en moyenne 50 euros pour une session de 45 minutes à une heure.
Ainsi, selon sa capacité à construire son réseau professionnel, à démarcher de nouveaux clients et à se bâtir sa réputation professionnelle, le sexothérapeute peut toucher entre 3000 et 6000 euros par mois, voire plus pour les sexothérapeutes bien établis.
Des horaires adaptés aux patients
Il est important de tenir compte de plusieurs facteurs, concernant les horaires de travail. Le sexothérapeute doit prendre conscience de son besoin en clientèle, notamment s’il souhaite enchaîner les rendez-vous clients sur une bonne partie de la journée, pour obtenir une rémunération plus importante.
Le sexothérapeute en profession libérale exerce principalement de son cabinet et se déplace rarement à domicile. La disponibilité de la clientèle est un autre facteur important.
Certains clients seront en mesure de suivre les séances en journée durant les jours de semaine. D’autres ne seront libres qu’en weekend ou les soirs de semaine. Le sexothérapeute devra se montrer flexible sur ses horaires, notamment à ses débuts, afin de se constituer sa clientèle.
Les formations et les diplômes pour devenir sexothérapeute
La profession de sexothérapeute n’est pas réglementée, contrairement à celle de sexologue. Cela veut dire qu’il n’est pas obligatoire de valider une formation avant de se lancer. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’une formation dans ce domaine n’est pas nécessaire. Au contraire, il est important de se former à sa future activité professionnelle.
Dans le cadre du métier de sexothérapeute, la formation suivie doit contenir un module de psychothérapie, un module de psychologie clinique, un module de victimologie ainsi qu’un module de spécialisation en sexothérapie.
Des études couvrant la psychologie sont grandement recommandées, car le sexothérapeute travaille principalement sur le comportement humain. Les formations peuvent être suivies dans n’importe quelle université publique en France.
Il est possible de compléter la formation universitaire initiale avec un Master Éducation à la sexualité humaine (MESH), qui ne peut être suivie qu’en formation continue. Il y a également des formations privées en sexothérapie qui durent environ 3 ans, soit en formation initiale, soit en formation continue.
Le CERFPA, qui est un Centre Privé d’Enseignement par Correspondance Sous Contrôle Pédagogique de l’État, offre quatre modules à suivre par correspondance, ainsi que deux stages d’une durée de cinq jours à compléter à distance pour devenir praticien.
Bien choisir votre formation
Pour choisir une bonne formation, il convient de prendre en compte plusieurs critères :
- Le contenu du programme (notamment les objectifs visés,
- Le contenu théorique et pratique, ainsi que les spécialisations offertes),
- Le prix de la formation,
- Le certificat délivré,
- Le taux de réussite (pour avoir une indication de l’effort qu’il faudra investir),
- Les prérequis pour pouvoir accéder à la formation (certains établissements peuvent demander un bac+2 au minimum),
- L’équivalence de niveau à la sortie de formation.
Il est bon de noter que certains organismes peuvent faire une sélection à l’entrée, par exemple sur la base du diplôme (en privilégiant un bac+3), ou sur la base de l’expérience professionnelle.
Dans la continuité professionnelle
Lorsque le sexothérapeute aura bien établi sa réputation et aura acquis bon nombre de clients, il pourra envisager quelques évolutions professionnelles. Certains professionnels décident de s’orienter vers des études en médecine dans le but de devenir sexologue.
D’autres peuvent choisir de créer leur programme de formation et devenir formateur indépendant en sexothérapie. Finalement, il est possible de devenir spécialiste d’une pratique en sexothérapie, par exemple, spécialiste en thérapie comportementale, spécialiste en hypnose ou encore spécialiste en thérapie analytique.
Quelles assurances professionnelles pour le sexothérapeute ?
Bien que l’activité de sexothérapeute ne soit pas réglementée, la souscription à certaines assurances professionnelles est incontournable.
RC Professionnelle pour sexothérapeute
C’est la base de l’assurance professionnelle, la RC Pro couvre votre responsabilité en cas non-respect du secret professionnel, en cas de dommages à vos patients, physique ou moral. Et vous accompagne en cas de poursuite judiciaire.
L’assurance RC Pro est obligatoire pour les professionnels de la santé.
Multirisque pour sexothérapeute
Comme vous exercez dans votre cabinet, il est essentiel d’avoir une assurance qui couvre votre local professionnel. La multirisque professionnelle offre plusieurs garanties, comme la RC Pro, la protection juridique et d’autres options pour vous permette de maintenir votre activité en cas de sinistre.
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